Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 8 juillet 2014 à 16h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Je remercie le ministre des affaires étrangères d'être à nouveau parmi nous, pour une réunion consacrée à l'actualité internationale.

En Ukraine, nous avons appris que les forces armées avaient repris le contrôle de Slaviansk et d'autres villes au nord-ouest du Donbass. Mais nous savons aussi que la solution passe par un dialogue politique entre les différentes composantes de la nation ukrainienne et entre l'Ukraine et la Russie. Avez-vous le sentiment que ce dialogue va finir par l'emporter ?

Des négociations viennent de reprendre à Vienne sur le programme nucléaire iranien. Le vice-ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré vendredi dernier que la Russie voyait des « chances de succès » dans ce processus, parce qu'il y aurait « à la fois une volonté politique de la part des participants et une certaine crainte de l'échec ». Avez-vous la même analyse ? Dans quelle mesure les positions se rapprochent-elles ? Pensez-vous que la conclusion d'un accord de long terme avec l'Iran demeure possible avant la date butoir du 20 juillet ? Si tel n'était pas le cas, l'accord intérimaire permet de prolonger la période de négociation d'une durée de six mois. Dans quelles conditions cela pourrait-il avoir lieu ?

J'ajoute, en ce qui concerne l'Iran, qu'une délégation de notre commission, conduite par Odile Saugues, s'est rendue il y a quinze jours dans ce pays, où elle a reçu un excellent accueil. Je crois que la délégation en est revenue avec le sentiment que les Iraniens étaient déterminés à ce que les négociations aboutissent, mais que les concessions qu'ils paraissaient envisager étaient encore loin de ce que nous souhaitons.

J'en viens à la situation en Irak. Après la proclamation d'un califat islamique, il semble que la partition du pays soit en marche. Les autorités kurdes ont fait part de leur souhait de tenir un référendum d'indépendance, auquel les Etats-Unis se sont opposés. Quelle est la position de la France ? Du côté sunnite, y a-t-il des interlocuteurs pour des discussions avec les autorités de Bagdad ? Certains anciens hauts dignitaires du régime de Saddam Hussein seraient réapparus aux côtés des jihadistes. Quant au Premier ministre Nouri Al-Maliki, sa personnalité cristallise beaucoup de mécontentements, mais voit-on aujourd'hui une alternative à son gouvernement ?

Vous nous avez fait part, à plusieurs reprises, des positions de la France dans la négociation du traité transatlantique, mais un fait nouveau est intervenu avec l'amende considérable que BNP Paribas va devoir payer. Il semble d'ailleurs que des discussions analogues aient lieu avec d'autres banques. Une réaction européenne unie est-elle possible, et sous quelle forme ? Il a été question de suspendre les négociations sur le partenariat transatlantique, mais cela ne réglerait manifestement rien sur le fond. Dans quelle mesure peut-on espérer un modus vivendi plus acceptable avec les Etats-Unis ?

Dans le domaine du tourisme, dont vous êtes en charge dans la nouvelle architecture gouvernementale, vous avez annoncé plusieurs mesures, notamment l'extension de la procédure de délivrance des visas en 48 heures, testée en Chine à votre demande, et l'amélioration des liaisons entre Roissy et Paris. Vous êtes aussi intervenu dans le débat fiscal sur l'augmentation de la taxe de séjour. Pouvez-vous faire le point sur vos objectifs et vos priorités ?

En Israël et dans les Territoires palestiniens, la situation s'est brutalement dégradée après l'enlèvement et le meurtre de trois adolescents israéliens en Cisjordanie, puis l'assassinat d'un jeune Palestinien. Les affrontements ont repris et des roquettes ont été tirées depuis Gaza sur Israël, qui réplique par un raid aérien. Quelle est votre analyse de la situation ?

Je voudrais enfin souhaiter la bienvenue à Valérie Fourneyron, qui a rejoint cette Commission.

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