Je me réjouis à mon tour, au nom du groupe SRC, de la candidature de M. Bourdillon. Votre expertise en matière de santé, votre engagement dans la lutte contre les inégalités de santé, votre implication dans la recherche, votre impressionnant curriculum vitae plaident en faveur de votre désignation à ce poste stratégique. À la tête de l'InVS, vous devrez relever plusieurs défis importants sur lesquels j'aimerais d'ailleurs recueillir votre avis.
Comme vous l'avez annoncé, l'institut devra se restructurer. Sur le plan pratique, comment percevez-vous ce rapprochement ? Aura-t-on affaire à une « super institution » ? Qu'en sera-t-il de la prévention, de l'éducation en matière de santé et de la vigilance ?
Par ailleurs, que pouvez-vous nous dire en matière de politique de prévention ? Celle-ci recouvre deux réalités distinctes. Elle revêt d'abord une dimension individuelle - médecine scolaire - et nous savons tous combien cette dimension est en souffrance. Elle a aussi une portée collective. Les moyens déployés sont à cet égard plus conséquents, la dimension politique plus affirmée et le partenariat avec les associations locales plus étroit. Pensez-vous qu'il faille envisager la professionnalisation des acteurs de la prévention collective ?
Dans un autre registre estimez-vous que notre pays est suffisamment préparé pour affronter une crise sanitaire majeure ? Avec la recrudescence du virus Ébola en Afrique, nos concitoyens nourrissent en effet une certaine crainte.
S'agissant ensuite de la veille environnementale, pensez-vous que notre pays dispose de suffisamment d'éléments pour identifier les facteurs dits « exogènes » – je pense notamment aux effets des ondes électromagnétiques – et évaluer leur lien avec les nouveaux enjeux en matière de santé tels que l'accroissement des cas d'infertilité ?
Pensez-vous en outre que la coopération internationale est suffisamment opérationnelle pour aborder les défis sanitaires mondiaux ?
S'agissant particulièrement de l'épidémie de chikungunya dont on peut redouter l'apparition des premiers cas en France métropolitaine, que pouvez-vous dire ?
Enfin, comme vous le savez j'avais été désigné, par le Premier ministre, parlementaire en mission sur la filière sang en France. Dans la continuité du rapport que j'ai commis, allez-vous conférer une place particulière à l'hémovigilance ?