Intervention de Jean-Pierre Door

Réunion du 9 juillet 2014 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

Votre curriculum vitae, impressionnant et de grande qualité, vous permettra d'exercer avec talent vos nouvelles responsabilités, succédant ainsi à Gilles Brückner et Françoise Weber. Nous savons tous que l'institut pour lequel vous présentez votre candidature joue un rôle indispensable. Je ne peux m'empêcher, à cet égard, de rappeler, à titre purement anecdotique, cette phrase prononcée en 1967 par le directeur général de la santé américain : « l'ère des maladies infectieuses est révolue ». Force est de constater que les événements lui ont donné tort ! Pensons en particulier aux maladies émergentes – Ebola, Chikungunya, H5N1, variole - qui ont bouleversé notre stratégie de défense et de prévention. Dans ce contexte de recrudescence des maladies infectieuses, j'aurai plusieurs questions à vous adresser.

Comment concevez-vous la collaboration avec l'organisation mondiale de la santé, le Centre américain de prévention et de contrôle des maladies situées à Atlanta et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies basé en Suède ?

Par ailleurs, pensez-vous que le plan national de prévention et de lutte « pandémie grippale » lancé en 2009, mérite d'être actualisé ? À mon sens, il doit faire l'objet d'une réactualisation permanente. De même, il convient d'y associer le Parlement, ne serait-ce que pour le tenir informé de ce dossier.

J'ai également une question relative à la chaîne de surveillance dont le dispositif d'alerte remonte du médecin généraliste, en première ligne, vers les SAMUCentres 15, puis vers l'InVS et les ARS. Comment les ARS se positionnent dans ce dispositif ? Il me semble aussi nécessaire que la remontée de l'information soit effective jusqu'au niveau ministériel. Au Royaume-Uni, le Plan Cobra, qui constitue une réponse à des crises d'urgence sérieuses ou catastrophiques, fait intervenir des acteurs locaux au sein d'une zone de défense et des acteurs nationaux informés de la situation en flux continu. Pouvez-vous nous donner votre avis sur l'organisation qu'il conviendrait d'adopter pour éviter une perte d'information préjudiciable pour la résolution d'une éventuelle crise sanitaire ? Dans le même ordre d'idée, comment peut-on articuler ce dispositif avec les groupements régionaux d'observation de la grippe (GROG) et les réseaux sentinelles dont le rôle est primordial ?

En outre, pouvez-vous nous faire un point de situation sur le coronavirus MERS, qui a fait près de 200 morts en Arabie Saoudite depuis son apparition en 2012, et dont on ne peut pas exclure qu'il sévisse en Europe.

Enfin, je conclurai par un appel au regroupement des agences sanitaires. Notre collègue Yves Bur avait commis un rapport sur ce sujet lors de la précédente législature. Je suis personnellement convaincu des effets positifs que l'on pourrait tirer des regroupements d'agences tant en termes de productivité que d'efficacité d'action. Au Royaume- Uni le nombre d'agences est ainsi passé de 30 à 12, améliorant considérablement l'emploi des deniers publics. Je me réjouis à cet égard du projet de fusion dont vous venez de vous faire l'écho. Je me demande simplement si l'on ne pourrait pas aller plus avant dans le regroupement des agences sanitaires.

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