Les délais paraissent d'autant plus importants que la ratification n'a pris que sept mois aux Emirats. Si l'approbation de l'accord par la France est utile, je rappelle aussi que la coopération visée a déjà pu se développer entre les deux Parties.
Il est vrai que la situation aux Emirats ne correspond pas à nos standards en matière de droits de l'homme, notamment pour le traitement de la main-d'oeuvre étrangère. Ce pays s'est toutefois engagé dans une politique de coopération constructive avec les Nations Unies. En 2012, les Emirats ont ainsi ratifié la convention de lutte contre la torture, et des initiatives ont été engagées pour obliger les entreprises à identifier les travailleurs étrangers et à leur fournir une couverture sociale. On en constate déjà certains effets. Les efforts des organisations gouvernementales et non gouvernementales en matière de droits de l'homme commencent donc à porter leurs fruits. S'agissant des droits des femmes, l'écart est grand par rapport à nous, mais le pays est relativement plus avancé que ses voisins dans un certain nombre de domaines, notamment en matière de nomination de femmes à des postes d'ambassadeurs, de ministres ou au Conseil national fédéral.