Ce n'est pas Londres qui a gagné, c'est nous qui avons perdu. Londres a très bien monté son dossier. Vous avez raison : le fait pour un comité de candidature de ne pas avoir pour président un champion olympique n'interdit pas de remporter la victoire. Le comité de candidature de Rio de Janeiro est présidé par Carlos Nuzman : s'il est membre du CIO et a participé à des Jeux olympiques, il n'a jamais été champion olympique ; c'est une femme de talent, Yanna Angelopoulou-Daskalaki, qui a présidé le comité organisateur grec des Jeux olympiques d'Athènes en 2004 ; Pékin était représenté par un membre du CIO qui n'était même pas un sportif ! Si avoir dans sa manche un champion charismatique représente un avantage, ce n'est pas une condition sine qua non pour gagner, contrairement à ce qu'on croit en France.
Il n'y a eu aucune évaluation de nos échecs. Je me contenterai d'une simple anecdote : Chantal Jouanno, alors ministre des sports, m'a demandé de participer à la cellule chargée de soutenir la candidature d'Annecy aux Jeux olympiques d'hiver de 2018. Lorsque j'ai souhaité consulter les archives de la candidature de Paris aux jeux d'été de 2012, aucun de ses collaborateurs n'a été en mesure de me les fournir ! Elles sont quelque part, dispersées. Les échecs de 2008 et de 2012 n'ont fait l'objet d'aucune réunion de bilan.