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Il convient de reconnaître notre arrogance si nous voulons y remédier. Nous n'avons aucune leçon à donner à qui que ce soit en matière sportive. Si la France est le plus beau pays du monde, il faut être capable de le faire sentir à nos partenaires sans le leur dire !
S'agissant de nos insuffisances, je prendrai deux exemples.
Il faut savoir que les membres du CIO, lorsqu'ils se déplacent, sont traités comme des nababs. Or pour sortir de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle puis se rendre à Paris, c'est un véritable parcours du combattant ! Quant au RER, il n'est pas rassurant. Il est fondamental d'améliorer la liaison entre Roissy et Paris.
Et puis, avec le nouveau métier – raboteur de quais – que les Français viennent d'inventer, comment les étrangers ne se moqueraient-ils pas de nous ? Sachons nous montrer moins orgueilleux !
De surcroît, l'évolution vers plus de complexité des structures administratives et politiques de la région Île-de-France ne plaidera pas en notre faveur : entre Paris, le Grand Paris et la région Île-de-France, il y aura beaucoup d'interlocuteurs possibles pour le CIO. Théoriquement, c'est le maire et le président du comité olympique local qui déposent la candidature avec une caution de l'État. Avec qui le comité olympique travaillera-t-il ? Avec le maire de Paris ? Avec le président du Grand Paris ? Avec le président de la région Île-de-France ? Or le dossier doit être déposé à la fin de l'année 2015 pour une candidature aux jeux d'été de 2024.
Quant à la question de la concomitance, il faut être pragmatique. Rien n'interdit de faire acte de candidature aux deux événements. Le tout est que les deux projets ne donnent pas l'impression d'entrer en concurrence. Certes, le dossier de candidature aux Jeux olympiques de 2024 doit être déposé en septembre ou en octobre 2015, mais rien n'oblige à candidater pour 2024. Peut-être serait-il préférable de viser les jeux de 2028. Quant à savoir s'il faut faire une candidature de témoignage pour 2024, c'est aux deux patrons des candidatures aux Jeux olympiques et à l'exposition universelle d'en discuter avec les plus hautes autorités de l'État.