Intervention de Aude Messean

Réunion du 1er juillet 2014 à 17h15
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Aude Messean, directrice de l'association « le Pari SolidaireLogements intergénérationnels », fondatrice et présidente du réseau COSI, Cohabitation solidaire intergénérationnelle :

Pour notre association, elle le ferait bénévolement dans le cadre d'un partenariat.

Nous avons des souhaits à formuler pour combler les vides juridiques qui subsistent, notamment en ce qui concerne les statuts de l'hôte et du jeune. Cela peut-il être considéré comme du travail au noir ? Il doit être clairement établi qu'il ne s'agit jamais de travail.

D'autre part, il serait bon de réaliser une étude afin d'évaluer les bénéfices financiers et sociétaux de notre action. J'observe que les personnes âgées restent très peu à l'hôpital quand elles sont attendues par un jeune à leur domicile, et que certains médecins nous soumettent le cas de patients qui peuvent rentrer chez eux s'ils n'y sont pas seuls la nuit. Notre action permet donc de réduire les frais d'hôpital et le montant des allocations de logement puisque nombre de jeunes sont logés gratuitement.

Nous souhaiterions aussi pouvoir demander au médecin traitant, si nous avons un doute lors de la première visite, un certificat d'aptitude à la cohabitation intergénérationnelle du senior. Une conseillère en économie familiale n'est pas toujours capable d'identifier certaines maladies apparentées à Alzheimer et les enfants sont souvent dans le déni le plus complet. N'oublions pas que les enfants en question peuvent être eux-mêmes des septuagénaires qui s'occupent de leurs petits-enfants, de leurs enfants et de parents très âgés dont ils ont du mal à admettre la maladie. N'ayant pas accès au dossier médical, nous souhaiterions que le médecin traitant puisse certifier que la personne âgée ne risque pas d'avoir des comportements ou des mouvements d'humeur qui seraient susceptibles de mettre l'année scolaire du jeune en danger.

Nous souhaitons renforcer notre lien avec les jeunes pour qu'ils nous considèrent comme une association et pas seulement comme un moyen de trouver une chambre dans de bonnes conditions.

Le réseau COSI, qui n'emploie pas de salarié, regroupe des associations qui partagent le même esprit, la même charte et les mêmes envies de professionnalisation. Nombre d'associations ont fermé faute de moyens ; les plus récentes ont à peine six mois. Si vous le souhaitez, je pourrai revenir sur les freins à son développement.

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