Les étudiants peuvent ressentir aussi la nécessité d'avoir un aîné à qui se confier et le désir de ne pas être seul. Nous avons voulu vaincre l'isolement des personnes âgées et nous réalisons que les jeunes souffrent aussi de solitude quand ils n'ont pas de famille à proximité, ni les moyens d'aller prendre un café après leurs cours.
On ne place pas des jeunes de dix-huit ans chez des centenaires très dépendants ; ils cohabitent avec des femmes d'une cinquantaine ou d'une soixantaine d'années qui peuvent devenir des tantes ou des grands-mères de substitution. Pour autant, le nombre d'hôtes reste ridiculement faible par rapport au nombre de personnes potentiellement concernées, ne serait-ce que dans Paris intra-muros : nous avons rarement plus de 200 accueillants en même temps, alors que nous avons 600 ou 1 000 jeunes candidats très intéressés. Nous ne pouvons vous parler que de gens enclins à créer ce lien intergénérationnel, puisque c'est ce qu'ils viennent chercher chez nous.