Mon sentiment est que ceux qui réussissent à l'étranger s'y installeront, alors que les autres reviendront pour profiter de la protection sociale française ou de l'assistanat. Quand on ne réussit pas, on peut du moins vivre convenablement en France. Ce n'est pas le cas à l'étranger. Mais, pour y réussir, il faut être un battant.
Dans notre pays, le travail n'est pas considéré comme une valeur. La première question que posent certains Français qui arrivent à l'étranger porte sur le régime de protection sociale et le nombre de semaines de vacances. En Asie, un cadre moyen en prend seulement deux par an. En France, avec les RTT, il arrive à onze. En outre, il n'est pas toujours simple de s'habituer à la vie à l'étranger. Ceux qui parviennent à s'intégrer dans un pays sont capables de travailler et, si la famille et les vacances comptent pour eux, celles-ci ne constituent pas leur première motivation.