Je n'ai pas de statistiques sur les causes de départ, mais, depuis cinq ans, je constate que les jeunes se plaignent de ne pas trouver de travail en France, disent qu'ils n'aiment pas ce qui s'y passe et qu'ils ont envie de découvrir ce que le monde peut leur proposer.
Les Français, qui se retrouvent entre eux à l'étranger, sont souvent critiques à l'égard de leur pays, mais je ne suis pas sûre qu'ils aient la même réaction quand quelqu'un d'extérieur critique la France. Une fois à l'étranger, ils vendent la France, ils achètent français pour leurs entreprises, ce qui favorise nos exportations. Ils conservent en eux un fil qui les relie à leur pays – à une exception près : quand quelqu'un s'installe aux États-Unis, il devient souvent américain.
Je ne connais pas de pays qui organise l'accueil des impatriés.