Je veux aussi demander au Gouvernement, ce soir, de mettre fin à ce mauvais feuilleton. Non à l’augmentation de la taxe de séjour, et non à son détournement.
Concernant son augmentation, on dit qu’il s’agit d’un plafond et que les collectivités locales décideront. Mais on sait très bien qu’avec les baisses de dotation de l’État, les charges supplémentaires que vous leur infligez – je pense notamment à la réforme des rythmes scolaires –, la tentation sera grande, malheureusement, pour un grand nombre de collectivités, d’augmenter son montant. C’est une catastrophe pour l’industrie hôtelière, qui est fragile et qui nécessite des investissements très importants, liés entre autres à des mises aux normes qui sont devant nous. C’est aussi une industrie qui consomme énormément de main-d’oeuvre. Donc si vous augmentez la taxation, immédiatement, cela aura des conséquences sur le niveau d’investissement, c’est-à-dire que la qualité du parc hôtelier, et sur la main-d’oeuvre.
Les hôteliers ont d’ailleurs calculé que si l’on appliquait la mesure que vous avez votée en première lecture, c’est un million de nuitées qui serait perdu, parce que si les emplois hôteliers ne sont pas délocalisables, les touristes, eux, le sont.
Ils peuvent choisir, si ce sont des concitoyens, de se rendre à l’étranger plutôt que de rester sur le sol national, ou, s’il s’agit de touristes étrangers, une autre destination que la France.
J’insiste sur ce point : l’ensemble des professionnels de l’hôtellerie de France, et pas seulement de Paris, tire la sonnette d’alarme. Il y a déjà un niveau de prélèvements obligatoires qui est beaucoup trop important. N’en rajoutons pas.