Le débat que nous devons avoir ce soir mérite autre chose que les caricatures que nous avons entendues jusqu’à présent, à l’exception de l’intervention d’Éric Woerth.
Ce que nous avons fait en première lecture a eu le mérite de poser très clairement les termes d’un débat qui doit maintenant être tranché. Il porte d’ailleurs sur deux sujets différents, la taxe de séjour et la taxe transport, et les questions sont simples. D’une part, le système très ancien de taxe de séjour est-il encore aujourd’hui pertinent ? La réponse est non. Je crois même que certains d’entre vous proposent de tout supprimer. D’autre part, la taxe transport est-elle nécessaire pour l’attractivité touristique de ce pays ? Qui doit la financer ? Comment fait-on contribuer les visiteurs au financement de l’ensemble de ce qui fait l’attractivité touristique de Paris et du Grand Paris ?
Vous vous trompez ce soir en pensant que le débat porte sur les amendements votés en première lecture. Le sujet, ce ne sont pas ces amendements, c’est votre position sur les trois amendements proposés par Mme Rabin et adoptés par la commission des finances, qui sont la base de la discussion sur laquelle nous attendons des positions claires de chacun et des engagements du Gouvernement, sachant que nous attendons aussi des engagements extrêmement précis sur les modalités de financement du système de transport. L’enjeu, je le rappelle, est de 140 millions d’euros, et Olivier Faure a proposé, après la première lecture, un amendement qui me semble beaucoup plus juste et beaucoup plus souple pour atteindre les objectifs visés.
Ne nous trompons donc pas de débat ce soir, ayons un débat sur le fond et sur les amendements adoptés par la commission.