Intervention de Jean Launay

Réunion du 9 juillet 2014 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Launay, rapporteur spécial pour le budget opérationnel de la défense :

Il y a un mois environ, le directeur des affaires financières nous a détaillé le détail du report de charges sur 2014 qui, évalué à 3,45 milliards d'euros, a encore augmenté par rapport à 2012 alors qu'il était déjà élevé. L'objectif affiché par la LPM – dont j'étais rapporteur pour avis – de réduire ce report dans le but de le solder pourra-t-il être atteint au cours des prochaines années ? J'appelle bien entendu de mes voeux l'application de la LPM : toute la LPM, rien que la LPM, selon le souhait exprimé par l'ensemble des groupes lors d'une audition du ministre non ouverte à la presse. Comment les entreprises et organismes publics qui constituent les principaux créanciers du ministère – l'organisation conjointe de coopération en matière d'armement – OCCAr –, Thales et Dassault, pour citer les plus importants – intègrent-ils ces décalages dans leurs stratégies respectives ?

Le rythme de commandes a fortement diminué en 2013 en raison de l'attente de la LPM, mais il a décru aussi au cours du premier semestre de 2014 : comment l'expliquez-vous, et quel est l'impact budgétaire, en termes de report d'une année sur l'autre des autorisations d'engagement du programme 146 ?

Quelles conséquences aura l'annulation de 650 millions d'euros de crédits d'investissement en fin de gestion 2013 sur la conduite des opérations programmées par la LPM ?

La mission « Défense » bénéficiera de 250 millions d'euros supplémentaires au titre du programme d'investissements d'avenir – PIA –, qui financeront des programmes menés par la direction des applications militaires du Commissariat à l'énergie atomique – CEA. Ils s'ajouteront à l'enveloppe de 1,5 milliard prévue au titre du PIA en loi de finances pour 2014. Où en est-on de la consommation effective de ces crédits ? L'utilisation du PIA correspond-elle à la volonté de ne pas accroître la prévision de dépenses, conformément aux règles européennes ?

Par ailleurs, une évolution du statut de la DGA lui permettrait-elle de gérer les crédits du PIA ?

Enfin, ne peut-on imaginer que certaines dépenses consenties pour la sécurité de l'Union européenne – au titre des opérations Serval et Sangaris par exemple – ne soient pas comptabilisées dans le calcul du déficit public ? Cela consoliderait aussi l'exécution de la LPM.

Les difficultés de Louvois, que j'évoque au nom de Jean-Louis Dumont, constituent à mes yeux une double peine : pour les militaires, qui n'ont pas reçu leur solde en temps et en heure, et pour le ministère, qui doit à présent récupérer les indus. L'Agence pour l'informatique financière de l'État a-t-elle un rôle ? Quid de la stabilisation du logiciel ?

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