Il ne faut surtout pas lire l'annexe avant le rapport en pensant que la liste des propositions permettra d'aller à l'essentiel. Nous avons rédigé une synthèse de trois pages, qui figure en fin de rapport, rappelant en une page les idées essentielles et sur les deux autres, vingt mesures principales. Enfin, le dernier chapitre du rapport explique comment et dans quel ordre mettre en oeuvre les mesures proposées. Compte tenu de la multitude des conditions à remplir et des acteurs, la question du « premier pas », s'agissant des MDPH comme des autorités nationales et des gestionnaires de projet, est en effet fondamentale.
Il faut trouver un donnant-donnant entre un certain nombre de simplifications administratives et un niveau d'exigence plus important dans l'accompagnement des personnes. Il n'y a pas de raison d'imposer à une MDPH montrant sa capacité d'assurer le suivi des besoins des personnes un réexamen tous les deux ou trois ans d'une prestation qui devrait être automatiquement réexaminée dans le cadre de rééchelonnements réglementaires. Cela ne pourrait que perturber tout le travail qu'elle aura pu conduire. La latitude laissée aux MDPH de fixer les termes de réexamen d'un certain nombre de prestations va donc de pair avec une autre organisation du travail.
Cependant, je ne pense pas que toutes les MDPH de France soient en mesure de basculer à la même date dans ce nouvel équilibre.
Le législateur pourrait à cet égard concevoir un processus contractuel, par lequel une MDPH capable de donner les garanties nécessaires passerait à ce nouveau dispositif – la « bascule » sur la totalité du territoire s'effectuant dans un délai de trois ou cinq ans. Cela suppose un changement de logique au sein des équipes de ces organismes, ce qui pourrait être proposé assez rapidement.