Un mot sur le médicament. En 2011, l'ARS de Rhône-Alpes a mis en ligne un guide du médicament à destination des EHPAD dépourvus de pharmacie intérieure. Il s'avère que c'est la partie du site la plus consultée, ce qui montre que cela répondait à une réelle demande.
J'insiste également, sans m'y attarder, sur le fait que, pour que les parcours de soins soient un succès, la réforme de la tarification doit s'accompagner de la mise en place d'une structure équivalant au FIR pour le secteur médico-social et d'une application plus ambitieuse du principe de fongibilité.
En matière de gestion du risque, les relations de l'ARS Rhône-Alpes avec l'assurance maladie sont bonnes. Les directeurs régionaux, qui siègent au sein de la commission régionale de gestion du risque, sont demandeurs d'informations sur les stratégies engagées en la matière, pour les faire remonter à leur hiérarchie. L'exercice va néanmoins rapidement rencontrer ses limites, d'abord parce que les actions engagées, si elles sont soutenues au niveau local par les caisses primaires d'assurance maladie (CPAM), ne rentreront pas forcément dans les cases de tarification de la CNAMTS ; peut-être même ne correspondront-elles pas aux objectifs de gestion du risque définis au niveau national. Par ailleurs, les services territoriaux de l'assurance maladie n'ont pas encore l'habitude d'appréhender les schémas de parcours de soins dans leur globalité. Confrontés, par exemple, à une demande concernant un transport sanitaire, ils ne rapportent pas nécessairement le coût induit aux économies réalisées par ailleurs puisque ce transport sanitaire s'inscrit dans un parcours où la médecine ambulatoire s'est substituée à l'hospitalisation.