Intervention de Guillaume Monier

Réunion du 26 juin 2014 à 11h00
Mission d'information sur le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi

Guillaume Monier :

Je pense qu'elles ont la même réaction que les petites entreprises. Je peux citer une société qui compte 30 personnes et fait 10 millions d'euros de chiffre d'affaires. Cette entreprise, qui a touché 35 000 euros de CICE, avait un découvert bancaire de 200 000 à 300 000 euros. Elle investit chaque année 200 000 à 300 000 euros également pour assurer la pérennité de son outil industriel face à la concurrence internationale. Les 35 000 euros du CICE ne constituaient donc pas pour ce chef d'entreprise une solution en soi. Il a choisi de ne pas recourir au préfinancement, bien que je l'aie informé de cette possibilité. Certes, il sait désormais qu'il pourrait y recourir si vraiment sa situation se tendait, mais il n'a pas attendu le CICE pour prendre des mesures car son équilibre comptable est très précaire. Dans ce cas, le CICE constitue un avantage, mais cet avantage n'est pas déterminant.

Concernant le réseau consulaire, nous avons communiqué via notre site Internet, par des courriels, des flashs infos, des courriers et des réunions avec les clients. L'Ordre des experts comptables a également envoyé quelques courriers - nous avons une communication interne assez active. Mais on est dans un monde où l'on donne une information le matin à la radio, et où son contraire est annoncé trois jours après. Cela explique que les chefs d'entreprise aient conservé une certaine défiance, malgré nos efforts de communication. Nous avons quand même joué le jeu, en fournissant à nos clients un service facturé entre 260 à 400 euros par an. Nous avons bien sûr dû justifier cette facturation auprès de nos clients, ce qui nous a permis de communiquer sur le CICE.

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