En régime stabilisé – soit à un taux de 6 % en 2014 –, le CICE équivaut à 0,2 % de marges et représente un peu moins de 700 000 euros. Il est chimérique de vouloir retracer l'emploi d'une telle somme dans le cas d'une dépense d'une centaine de millions d'euros. Nous l'avons formellement affecté à la recherche et développement, si bien que nous en percevrons les bénéfices dans trois ans au mieux, mais plus probablement dans quatre ou cinq ans.
Il faut aussi prendre en compte l'éventuelle contribution des fournisseurs : une diminution de charges aurait eu un effet direct sur nos coûts, car elle aurait fait baisser celui de l'intérim ; au lieu de quoi, bien qu'étant les utilisateurs des salariés concernés, nous devons passer par une négociation. Je ne suis donc pas sûr que le CICE ait vocation à augmenter les marges des sociétés d'intérim, en tout cas sur les personnels qu'elles mettent à disposition des entreprises.