Intervention de Geoffroy Roux de Bézieux

Réunion du 10 juillet 2014 à 11h00
Mission d'information sur le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi

Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président du MEDEF :

Le fait est que la BPI fonctionne bien, y compris pour les investissements en capital-risque – mais c'était déjà le cas d'Oséo.

Sans ouvrir un débat sémantique, je veux rappeler que le MEDEF n'est pas prescripteur. Confédéral, il s'apparente à une pyramide inversée. Nous pouvons bien entendu donner des conseils à nos adhérents, mais nous nous en faisons surtout l'écho.

Nous avons effectivement eu des remontées sur l'utilisation du CICE pour la renégociation de contrats par les donneurs d'ordre ; les cas excessifs me semblent cependant avoir été réglés par la médiation de la sous-traitance.

Les échanges de lundi avec le Président de la République et le Premier ministre ont allumé une polémique sur la lenteur des branches à engager la négociation sur le pacte. Le MEDEF estime plus significatif de comptabiliser le nombre de salariés d'ores et déjà concernés par celle-ci, en l'occurrence 9 millions selon les chiffres dont je dispose sur les 12 millions appartenant à nos entreprises adhérentes. En tout état de cause, outre qu'il est somme toute logique d'attendre le vote du Parlement, un certain nombre de branches parmi les plus importantes – et pas seulement l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) – ont engagé la négociation.

Je souscris à ce qui a été dit sur le signal : pour 50 %, la reprise économique tient à des facteurs psychologiques, pour les ménages comme pour les entreprises, dont le taux de trésorerie est assez élevé. Le rapport d'activité de Mme Prost, médiatrice nationale du crédit, relève ainsi un phénomène d'autocensure, par manque de confiance, dans les demandes de crédit. Les discours de Président de la République le 31 décembre et le 14 janvier ont eu un effet positif, malheureusement altéré par d'autres annonces ou initiatives.

C'est en effet le surcoût pour les finances publiques qui a empêché la transformation du CICE en allégement de charges : pour les entreprises, de moindres charges tous les mois sont évidemment préférables à un remboursement au bout d'un ou trois ans – le bémol du périmètre mis à part. S'agissant des effets de bord, nous craignons qu'un ciblage trop étroit ne crée de la complexité. M. de Warren a fait une suggestion sur le travail posté, mais un grand nombre d'entreprises bel et bien soumises à la concurrence internationale n'y ont pas recours, notamment dans le secteur des hautes technologies.

Le MEDEF est ouvert à la concertation au sein du comité d'entreprise, mais celle-ci est souvent informelle. Quoi qu'il en soit, nous avons engagé le débat avec les partenaires sociaux.

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