Depuis 911 et le traité de Saint-Clair-sur-Epte, leur histoire était pourtant commune. Mais en 1955, un préfet, chargé de préparer une réforme territoriale qui sera réalisée par simple décret, a décidé de couper la Normandie en deux. Puis, deux hommes politiques – M. Lecanuet et M. d’Ornano, deux personnalités éminentes de la droite, l’un démocrate-chrétien, l’autre républicain indépendant –, jugeant la solution excellente, ont décidé de structurer autour d’eux chacune de ces deux régions, favorisant ainsi leur séparation progressive.
Pourtant, le pont de Normandie aurait dû les relier, et l’axe formé par la Seine, les féconder. Elles ont en commun de nombreuses structures communes, comme le Comité régional du tourisme, que j’ai présidé, ou la chambre régionale d’agriculture. Les agriculteurs, eux, sont en effet favorables à une région unique.
Mais l’union est un combat, surtout lorsqu’elle doit concerner des amis politiques, en l’occurrence les élus socialistes de Haute-Normandie.