Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Séance en hémicycle du 17 juillet 2014 à 9h30
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Il est vrai que vous ne savez toujours pas quoi faire de la clause de compétence générale. Après l’avoir précipitamment rétablie dans votre furie anti-Sarkozy, vous envisagez de la supprimer à nouveau et, en un sophisme décomplexé, vous défendez aujourd’hui les arguments que vous avez combattus hier devant les Français.

Vos super-régions annoncent surtout de super-dérapages financiers. Les intercommunalités sont déjà la coûteuse démonstration de l’échec du regroupement. Cet échelon n’est parvenu ni à mutualiser efficacement les services, ni à rationaliser les coûts, ni à satisfaire les petites communes qui rechignent à les rejoindre et se sentent lésées dans les décisions. Pourtant, vous décidez de les renforcer et de les agrandir encore.

Je ne peux soutenir une initiative gouvernementale qui brûle les étapes : vous redécoupez avant même de définir les futures compétences des échelons que vous créez. Vous prévoyez la forme avant le fond et vous osez accuser ceux qui soulèvent cet illogisme de conservatisme et de populisme !

Vous appelez à une « opposition constructive » mais encore aurait-il fallu nous donner l’ensemble des outils nécessaires – si tant est que vous les connaissiez vous-même, ce qui ne semble pas être le cas compte tenu du sentiment total d’improvisation qui émane de ce texte !

Notre vision de l’organisation territoriale est radicalement différente de la vôtre.

Le département, gage d’efficacité et de proximité – dixit, une fois de plus, François Hollande – doit non seulement être conforté dans son rôle de garant des solidarités territoriales et sociales mais, aussi, renforcé dans ses compétences en matière de gestion des services publics locaux en se voyant attribuer une partie des compétences dévolues aujourd’hui aux régions – lycées et santé, par exemple – pour les exercer en synergie avec celles qu’il a déjà.

Il doit devenir l’échelon privilégié des questions intercommunales. Cela évitera de recréer de multiples intercommunalités coûteuses en frais de gestion, qui diluent le pouvoir de décision et qui morcellent le territoire au gré des alliances politiques.

La métropole doit être abandonnée pour éviter le divorce entre les principales agglomérations et le reste du territoire.

Les régions doivent être complémentaires et non concurrentes des départements en devenant des établissements publics de coordination départementale composés d’élus départementaux. Les doublons doivent cesser par la suppression de la clause générale de compétence et une redistribution claire de celles-ci.

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