J’en viens aux économies : chacun sait bien qu’elles ne seront pas au rendez-vous à court terme. Ayons le courage de dire que les modifications du régime indiciaire entre deux régions, même lorsqu’elles fusionnent et compte tenu des écarts entre les régimes indemnitaires, entraîneront partout et à coup sûr des surcoûts, comme cela s’est produit lors du transfert des personnels TOS. Si nous sommes incapables de veiller à ce que l’architecture des régions favorise en premier lieu le développement économique, alors nous courrons à l’échec.
Je conclurai mon propos en évoquant une région qui m’est chère : le Centre.
Nous avons tout connu ; s’il fallait un titre de film, je choisirais Dernier domicile connu. « La culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié », disait Édouard Herriot. La région Centre s’est constituée avec six départements orphelins. Puisqu’elle est orpheline, on a voulu la prendre par la main : avec qui la marier, s’est on ainsi demandé. On a d’abord pensé à la région Pays de la Loire, puis on a entrevu pour le fleuve royal une possibilité en Poitou-Charentes, mais il a fallu tenir compte du fait que personne ne voulait du Limousin, la région la plus pauvre de France… En bref, une espèce de corps informe est né un soir, peu après 21 heures : quelle n’a pas été notre stupeur ! Centre, Limousin et Poitou-Charentes !