Intervention de Khaled Bouabdallah

Réunion du 11 juin 2014 à 16h30
Commission d'enquête sur l'exil des forces vives de france

Khaled Bouabdallah, vice-président de la Conférence des présidents d'université :

Le fait d'aller étudier à l'étranger est souvent le moyen de réaliser un projet personnel, qu'il s'agisse d'acquérir un complément de formation ou une expérience internationale, ou de s'installer ultérieurement dans un autre pays. Nous faisons tout pour favoriser la circulation des étudiants, donc de la connaissance, car cela nous semble une très bonne chose. La semaine dernière, j'ai dîné à Londres avec le directeur général de l'investissement de la banque Morgan Stanley, qui est français. Quand je lui ai demandé s'il avait constaté une augmentation du nombre de jeunes Français s'installant en Angleterre, parfois décrite par la presse comme un exode, il m'a répondu que, s'il avait remarqué l'installation de quelques Français plus âgés – voire inactifs–, les arrivées de jeunes hautement qualifiés ne lui paraissaient, elles, pas plus nombreuses qu'auparavant. Quant à l'effet du contexte économique, il est réel mais n'a rien de nouveau : une personne ne trouvant pas de travail dans sa région a forcément tendance à en chercher dans une autre région, voire à l'étranger.

Le titre de votre commission d'enquête me paraît anxiogène en ce qu'il laisse supposer une fuite de tous nos talents. En réalité, ils ne partent pas tous, et d'autres viennent de l'étranger : la situation n'a donc rien d'inquiétant, bien au contraire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion