Les mobilités intra-européennes encadrées par une convention, qui représentent environ 30 % des mouvements, sont à peu près équivalentes d'un pays à l'autre dans la mesure où elles sont négociées sur la base d'un principe de réciprocité. Pour ce qui est de la mobilité non encadrée, c'est-à-dire des étudiants arrivant en France à titre individuel, la situation est très variable : on en voit qui viennent dès leur première année de licence – essentiellement d'Afrique –, mais on trouve aussi des étudiants en master avec, dans ce cas, une ouverture internationale beaucoup plus large. Nous avons ainsi beaucoup d'étudiants chinois en France – mais très peu de Français en Chine, les flux entre les deux pays étant asymétriques. À l'inverse, nombre de Français partent étudier au Canada – essentiellement au Québec –, tandis que nous n'attirons que peu d'étudiants canadiens : le rapport entre les deux flux est de l'ordre d'un à huit. Sur ce dernier point, la situation peut toutefois changer, car le Québec vient de supprimer une disposition particulièrement favorable aux étudiants français, qui voulait que ceux-ci règlent des droits d'inscription identiques à ceux demandés aux Québécois, donc moins chers que ceux demandés aux étudiants provenant des autres provinces canadiennes et des pays étrangers – le Canada ne pratique pas l'égalité républicaine. Nous devrons nous interroger sur la conduite à tenir en termes de réciprocité.