Intervention de Khaled Bouabdallah

Réunion du 11 juin 2014 à 16h30
Commission d'enquête sur l'exil des forces vives de france

Khaled Bouabdallah, vice-président de la Conférence des présidents d'université :

Mme Esther Duflo, qui enseigne également au Collège de France, est effectivement une économiste très brillante. Le domaine dans lequel elle exerce présente cependant une particularité en termes de mobilité des étudiants, du fait de l'existence d'un job market, c'est-à-dire d'un marché du travail institutionnalisé des chercheurs en économie. Nombre d'économistes français occupent d'ailleurs des postes prestigieux au sein de grandes universités américaines, certains d'entre eux conseillant même le Président des États-Unis. Reste que de telles personnalités contribuent effectivement au rayonnement de la culture et de la science françaises et, par le symbole qu'elles représentent, ont un rôle d'attraction très important sur lequel nous pourrions nous appuyer.

Au demeurant, les chiffres montrent que la mobilité ne se cantonne pas à un élitisme très étroit, puisque 100 000 étudiants français partent chaque année à l'étranger, tandis que nous en accueillons environ 300 000 venus du monde entier.

La circulaire Guéant restreignait la possibilité de passer du statut d'étudiant à celui de salarié. Il est bon qu'elle ait été abrogée, car le fait que les étudiants étrangers restent un certain temps en France après l'obtention de leur diplôme constitue un enjeu très important. D'une part, on peut considérer que l'expérience professionnelle acquise juste après le diplôme fait encore partie de la formation ; d'autre part, ces jeunes diplômés contribuent par leur présence à accroître la compétitivité des entreprises françaises.

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