Au sujet de l'attractivité et de la possibilité qu'ont les universités françaises de faire venir des enseignants étrangers, je voudrais évoquer un point, d'ordre réglementaire plutôt que législatif, qui concerne le concours d'agrégation dans les disciplines juridiques, économiques et de gestion – que nous appelons les sections 01 à 06. Alors que, dans d'autres disciplines, on peut facilement obtenir qu'un enseignant étranger vienne occuper un poste en France, cette pratique était jusqu'à présent très compliquée à mettre en oeuvre dans ces trois sections, obligeant certains de nos collègues à se livrer à diverses acrobaties réglementaires pour contourner le problème. J'espère que le nouveau décret statutaire relatif aux enseignants-chercheurs, qui doit sortir prochainement, permettra de recourir à la voie normale, à savoir le cadre défini par l'article 46-1 du décret du 6 juin 1984, pour recruter des enseignants-chercheurs étrangers sur ces marchés compétitifs du droit, de l'économie et de la gestion – étant précisé que la filière des juristes a souhaité qu'un contingentement soit maintenu. Cela répondrait à une demande très forte du monde universitaire, relayée notamment par M. Bruno Sire, président de l'université de Toulouse 1. Outre l'expérience apportée par ces enseignants-chercheurs étrangers, il est évidemment préférable pour nos étudiants qu'un cours dispensé dans une autre langue que le français le soit par un professeur dont c'est la langue maternelle.