Les très petites associations, qui emploient un salarié ou deux, ont déjà beaucoup de mal à établir les fiches de paie et, alors qu'elles sont très intéressées par des formules comme les contrats emploi solidarité et des emplois d'avenir, elles sont arrêtées par les contraintes administratives imposées pour en bénéficier. Elles se heurtent aussi à des problèmes de trésorerie particulièrement aigus – je pense à une association d'insertion qui emploie quatre-vingts salariés et qui ne va peut-être pas survivre jusqu'au 31 juillet, car les fonds attendus n'arrivent pas malgré les promesses du conseil général et des autres financeurs. C'est traumatisant pour les bénévoles et pour les salariés, qui ne comprennent pas qu'une subvention votée et notifiée tarde à venir au point de compromettre le fonctionnement de leur association.