Merci pour ces interventions très riches et très denses, qui nous conduisent à nous demander ce que devient la solidarité dans le monde actuel.
Vous évoquez le besoin de compenser la baisse des financements publics par des financements privés, mais aussi l'apparition de nouveaux besoins et de nouveaux risques. À ce titre, peut-être certains dispositifs sont-ils frappés d'obsolescence, y compris dans le secteur médico-social. La demande a évolué et il peut y avoir un écart temporel entre l'évolution des besoins de la société et les réponses qui leur sont apportées, puis l'adaptation des collectivités territoriales – dont la réforme amènera certainement tous les acteurs à redéfinir leur position.
À titre d'exemple, la demande de prise en charge médico-sociale des personnes âgées ou handicapées a évolué. Il existe sans doute des formes d'intervention plus souples et moins onéreuses, et les associations peuvent être aussi force de proposition, quels que soient leur taille, leur statut et leur source de financement.
C'est un débat de fond. Quelle nouvelle forme de solidarité voulons-nous pour l'avenir ? Que devons-nous préserver ? Compte tenu de la raréfaction de la ressource publique, comment adapter le service rendu tout en conservant la liberté d'initiative des associations et leur indépendance à l'égard des différents lobbies, qu'ils soient cultuels, privés ou industriels ?