Oui. On doit malheureusement constater que les structures familiales ont explosé et ne sont plus là pour assurer la solidarité.
Dans ma profession d'avocat, il m'est arrivé d'être commis pour accompagner des personnes en garde à vue. Une nuit, dans un commissariat de Nanterre, je dois assister un adolescent. Celui-ci m'oppose une totale absence de communication. Je demande alors au brigadier s'il a prévenu les parents. Il l'avait fait, et s'était vu répondre, comme à l'accoutumée : « Gardez-le ! On n'en veut plus ! » Le commissariat récupérait le gamin tous les matins. Sans doute ces phénomènes ne concernent-ils pas toute la population, mais c'est aussi cela, la réalité. Comment imaginer que la personne, par la suite, pourra accompagner un grand-père ou une grand-mère dont elle n'a pas grand-chose à faire ?