À mon tour, je me félicite des annonces faites en faveur des jeunes, notamment l'extension de la garantie jeunes à 50 000 jeunes en 2015 et les 68 000 contrats CIVIS renforcés. Il serait bon que vous nous rappeliez les objectifs pour les emplois d'avenir, qu'il faudra stabiliser une fois atteint un certain palier. Cela nécessite, bien sûr, quelques crédits d'accompagnement.
Les mesures relatives à l'apprentissage font l'objet d'un large consensus. J'invite nos collègues qui ne l'ont pas encore fait, en particulier ceux de l'opposition, à lire la page 22 de la feuille de route, qui traite notamment du changement d'image de l'apprentissage auprès des acteurs de l'orientation. Toutefois, pourquoi attendre septembre pour tenir la grande réunion annoncée, alors que la campagne de recrutement a lieu maintenant ? Ne pourrait-on l'anticiper ? Il faut aller vite, comme l'expliquait encore hier soir le Premier ministre à la télévision.
Je serai plus nuancé, voire sceptique, sur les exonérations massives de charges et les allégements d'impôts qui ont été votés hier. Il me semble qu'un minimum de parallélisme des formes s'impose, notamment en faveur du monde associatif. Nous avions présenté des amendements d'appel qui visaient soit à redéfinir les barèmes de la taxe sur les salaires, soit à augmenter la franchise. Celle-ci est déjà passée de 6 000 à 20 000 euros ; pourquoi ne pas aller jusqu'à 30 000 euros ? Cela ouvrirait des possibilités de créations d'emplois.
En ce qui concerne la fiscalité et l'emploi, il faut retravailler sur l'aide à domicile. Ce n'est certes pas simple, mais c'est un gisement d'emplois important.
Je terminerai sur une petite déception : la conférence sociale n'a pas évoqué le droit à la deuxième chance en matière de formation, qui peut être un outil en direction des jeunes, mais aussi des seniors, et pourrait être articulé à partir de janvier 2015 avec le compte personnel de formation (CPF).