Intervention de Jacques Creyssel

Réunion du 16 juillet 2014 à 9h00
Commission des affaires économiques

Jacques Creyssel, président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution, FCD :

Madame Le Loch, je connais vos convictions qui, j'ai eu l'occasion de vous le dire, ne correspondent pas à la réalité. La réalité, ce ne sont pas les relations totalement déséquilibrées et les pratiques abusives que vous décrivez. La réalité, c'est que pour la plupart des produits, nous avons à faire à guère plus de deux ou trois multinationales, qui représentent 80 % du marché. Elles composent, d'ailleurs, l'essentiel du conseil d'administration de l'ANIA. Ces entreprises font des marges, qui ont augmenté de manière importante ces dernières années et qui peuvent atteindre aujourd'hui 20 % pour les marges nettes. Il faut en finir avec cette vision classique de quelques PME faisant face à d'affreuses centrales d'achat. Telle n'est pas la réalité.

Nous ne nions pas les difficultés, et c'est la raison pour laquelle nous soulignons le problème des PME. Savez-vous pourquoi le label est aujourd'hui bloqué ? Parce qu'un des interlocuteurs, qui s'est exprimé à l'instant, refuse que soient considérées comme bonnes pratiques les mesures spécifiques en faveur des PME, différentes de celles qui prévalent pour les grands groupes. Voilà la vérité !

Nous avons signé avec la Fédération des entreprises et des entrepreneurs de France (FEEF), qui n'est malheureusement pas autour de cette table, trois accords l'année dernière pour essayer de rétablir des relations le plus équilibrées possible avec les PME. Nous progressons et nous souhaitons voir cette bonne pratique reconnue. Malheureusement, pour des raisons dogmatiques – parce qu'il ne faut pas distinguer les PME et les grandes entreprises – le label est bloqué. Je le redis : nous pouvons nous mettre d'accord dès cet après-midi et signer demain un texte devant les ministres.

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