Pour résumer, nos entrepreneurs ne demandent qu'à continuer à se battre : 80 % à l'export ; un marché en croissance de 280 %. Et pourtant, nous sommes passés en quinze ans de 25 000 à moins de 12 000 emplois.
En tant que professionnels, nous espérons faire évoluer les lignes en attirant à nouveau en France des financements qui vont aujourd'hui en Asie, en Amérique et en Europe, mais plutôt en Finlande ou en Allemagne qu'en France. Ce n'est pas un problème de coût du travail ou d'environnement, mais essentiellement un problème de stabilité – un vrai enjeu pour nous. Les investisseurs asiatiques ou américains ne comprennent pas notre droit du travail en raison de sa complexité et s'interrogent sur l'utilité d'un certain nombre de dispositifs – pourtant comparables à ceux des pays scandinaves, mais qui leur semblent là-bas plus lisibles.
Par ailleurs, certains écosystèmes ont résolument décidé d'investir dans ce secteur. Nous parlions du Canada, mais il y en a beaucoup d'autres. Dans ces conditions, nous devons continuer à être les meilleurs et les plus efficaces. Or notre productivité n'est pas toujours comparable avec celle d'entreprises coréennes, japonaises, chinoises ou finlandaises.