Nous avons réagi, en particulier avec des parlementaires, et l'Assemblée nationale a beaucoup travaillé pour connaître notre secteur et l'accompagner. Malgré tout, la mise en place du moindre dispositif est d'une grande complexité chez nous, alors que l'écosystème québécois fait preuve d'une agilité absolument déconcertante. Il nous a fallu plus de huit ans de discussions pour nous faire connaître de la représentation nationale, rencontrer les ministres et mettre au point un dispositif conforme aux règles françaises et européennes. En revanche, un petit pays comme le Québec n'a besoin que de trois mois pour mettre en place un dispositif quasiment sur mesure.
Dès lors que l'on exporte 80 % de notre production et que notre marché national ne représente que 5 % du marché mondial, on se trouve confronté à notre déficit de compétitivité. Bien sûr, nous avons réussi à mettre au point quelques outils. Mais même les avancées obtenues l'année dernière, qui ont été célébrées par nos deux ministres de tutelle, Mmes Aurélie Filipetti et Fleur Pellerin, n'ont toujours pas été notifiées à Bruxelles. Nous espérons que l'année prochaine, le dispositif sera fonctionnel. Mais les contraintes sont si nombreuses – surtout en comparaison avec ce qu'offre le Canada – que c'en devient déprimant.