L'absence de coordination entre les différentes structures compétentes – dont le conseil général – explique les difficultés d'application de la politique familiale. Il est vrai, cependant, que la CNAF a fait de gros progrès en ce domaine. Elle se tourne vers les collectivités pour améliorer la connaissance des prestations qu'elle propose.
À mon avis, le soutien à la parentalité en entreprise n'est pas suffisamment mis en avant dans le rapport. Il s'agit pourtant d'un moyen essentiel de permettre aux femmes de mieux concilier leur vie familiale et leur vie professionnelle.
En ce qui concerne les modes de garde, les difficultés viennent d'une insuffisante diversification. Si certaines crèches ont fermé, c'est peut-être parce qu'elles n'étaient pas aux normes, mais surtout parce qu'elles ne répondaient pas aux besoins des familles. En milieu rural, par exemple, il est nécessaire de proposer des horaires de garde étendus pour tenir compte des temps de déplacement. Plus généralement, les familles doivent se voir proposer des modes de garde variés : crèches, assistantes maternelles, maisons d'assistantes maternelles, etc.
Vous avez mis en évidence les difficultés spécifiques rencontrées par les familles monoparentales, mais en omettant un problème crucial, celui du versement de la pension alimentaire.
Le crédit d'impôt famille reste encore trop méconnu des entreprises, même si les CAF font le nécessaire pour les informer. Certaines entreprises négligent même délibérément cet outil. Il faudrait trouver le moyen de les contraindre.
Enfin, il est nécessaire d'être vigilant sur la convention d'objectifs et de gestion que l'État et la CNAF sont en train de négocier pour la période 2013-2016. Ce document touche en effet à plusieurs questions que nous avons abordées aujourd'hui : retour au travail après un congé parental, situation des familles monoparentales et, plus généralement, place de la famille dans notre société.