Intervention de Jacques Myard

Réunion du 9 juillet 2014 à 10h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Il y a une ambiguïté fondamentale dans la politique française que nos invités sont chargés de mettre en oeuvre : on nous explique que la Russie est un partenaire indispensable en ajoutant qu'elle pourrait être dangereuse, ce pourquoi nous envoyons des avions voler au-dessus des Pays baltes ! Dans le même temps, il m'est revenu que la fâcheuse amende imposée à la BNP par la justice américaine pourrait être négociée si nous ne livrions pas les Mistral à la Russie, et l'on vient d'apprendre que les États-Unis ont décidé un embargo sur tous les satellites lancés par les fusées Soyouz. Pouvons-nous indéfiniment ne pas choisir, ne pas dire clairement que la Russie est notre partenaire, et accepter un élargissement sans fin de l'OTAN et de l'Union européenne ? C'est d'ailleurs ce à quoi pensait François Mitterrand. (Protestations). La France n'a pas de politique nettement définie et, à force de vouloir ménager la chèvre et le chou, elle se trouvera enferrée dans ses contradictions. Si l'on considère la Russie comme un partenaire, on négocie avec elle et non avec l'Ukraine. L'OTAN ne peut sérieusement penser que la Russie va faire déferler ses chars à travers la Pologne et jusqu'à Brest.

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