Nous entendons avec plaisir votre message optimiste au sujet des relocalisations ou des talents français qui se trouvent dans les grandes entreprises internationales. Voilà qui met du baume au coeur ! Mais il ne faut pas que ce soit l'arbre qui cache la forêt. Il ne s'agit certes pas de blâmer qui que ce soit, mais de comprendre un phénomène : celui du départ de centres de décisions, d'entreprises, de dirigeants qui préfèrent, pour diverses raisons, s'établir sous d'autres cieux.
Vous affirmez que nous avons connu un record d'investissements en matière d'innovation. Nous avons en effet des dispositifs très attractifs en la matière, mais il s'agit là de volume. Qu'en est-il en termes de parts de marché ? Quelle est l'évolution des investissements en France par rapport à celle constatée en Europe ?
Vous avez évoqué l'enquête TNS-Sofres. Quelle image les dirigeants étrangers ont-ils de la France ? Qu'en est-il de leur éventuelle envie d'investir en France ? Avez-vous des données sur le moyen terme ? Voyez-vous des phénomènes nouveaux se dessiner ?
De la même manière, que représentent en Europe les quelque 700 décisions d'investissement que vous évoquiez ? La France reste-t-elle dans la course ?
Enfin, vos clients sont parfois les mêmes que ceux qui cherchent d'une manière ou d'une autre à délocaliser : il s'agit d'entreprises internationales qui soit investissent dans un marché donné pour développer leurs affaires, soit cherchent à optimiser leurs coûts, leurs charges, leur logistique, et qui décident de relocaliser à tel ou tel endroit. Que vous disent ces dirigeants sur ce que la France représente pour eux et sur ce qu'ils pensent de son attractivité ? S'ils la trouvent insuffisante, quelles mesures préconisent-ils ?