Madame Noiville, dans votre ouvrage Du bon gouvernement des risques, publié en 2003, vous défendez l'idée que la science ne peut décider de tout s'agissant des risques que vous appelez manufacturés, et vous appelez de vos voeux une implication accrue du citoyen. Vous concluez que la gestion des risques est une question politique et vous souhaitez un « renforcement du gouvernement politique des risques ».
Or votre candidature s'appuie principalement sur une expérience juridique et scientifique. À vos yeux, votre future tâche n'est-elle pas politique ? Pensez-vous posséder les compétences requises pour l'assumer – à moins que vous n'ayez changé d'avis depuis la publication de votre livre ? Quelle plus-value pouvez-vous apporter à cette fonction très particulière, à mi-chemin entre l'expertise technique et le traitement de la question, éminemment politique, de la participation des citoyens ?
Indépendamment du strict point de vue juridique, pensez-vous qu'il faille revoir le principe de précaution ?