Vous avez évoqué les inégalités sociales en matière de dépistage. Dans le cadre des efforts à fournir pour augmenter la participation des personnes socialement fragilisées aux programmes de dépistage, il conviendrait d'adapter les outils et les moyens aux habitudes, aux comportements et aux craintes de certaines femmes. Y avez-vous réfléchi ?
Certaines femmes, issues de l'immigration, ont des réticences liées aux coutumes, à l'accès aux soins et à la barrière de la langue ; d'autres, âgées, vivant en milieu rural, sont trop éloignées des centres-villes. En l'absence de lien avec un médecin traitant, fondamental en la matière, les barrages culturels et psychologiques renforcent la crainte du dépistage. Puisqu'il est le moyen de découvrir la maladie, tant qu'on ne s'y prête pas, on ne sait pas. Pour certaines femmes, cette crainte est insurmontable, et nombreuses sont celles qui ne veulent pas accéder au dépistage du cancer du sein. Comment les y inciter ?