J'ai été frappée par les résultats de l'étude sur les inégalités constatées chez les patients atteints de cancer. En dix ans, les choses n'ont pas évolué dans le bon sens. Selon cette même étude, après deux ans, le malade est rarement considéré comme guéri. Une étude postérieure montrerait sans doute encore des inégalités au regard des rechutes ou de la survenue d'un deuxième cancer, et de manière encore plus flagrante.
Les malades sont très bien pris en charge dans le cadre hospitalier, mais une fois leur traitement terminé, ils sont abandonnés à un certain flottement. J'ai noté avec intérêt votre souhait de mieux formaliser cette période de fin de traitement pour mieux l'articuler avec la prise en charge de premier recours. Comment appréhendez-vous ce sujet, sachant qu'il s'agit d'une période clé pour de nombreux malades, qui peut avoir une influence sur la suite ?
Par ailleurs, en dépit des efforts accomplis dans le cadre des deux premiers plans cancer, l'annonce de la maladie reste un moment extrêmement difficile, surtout si elle touche des patients jeunes ou des femmes. Or, en dehors de celle que proposent les associations, une aide psychologique pour faire face au choc n'est pas systématique. Une telle prise en charge doit être généralisée.