Intervention de Jean-Yves Le Déaut

Réunion du 10 juin 2014 à 17h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut, député, premier vice-président :

Je voudrais poser une question complémentaire sur ce sujet dont nous avons souvent eu à traiter au sein de l'Office. L'Autorité de sûreté nucléaire et la CNE2 ont clairement indiqué que la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui, celle d'une dissémination des déchets radioactifs, est la plus dangereuse. L'accident de Fukushima l'a confirmé de façon très nette. Plus ces déchets seront éparpillés, moins la sécurité du public et des travailleurs sera facile à assurer. Un consensus scientifique existe sur ce point au plan international. Certes, à ce stade, un entreposage préalable décentralisé ne peut être évité, mais si aucune décision n'est prise, la situation actuelle perdurera au détriment de la sûreté.

Par ailleurs, je tiens à souligner que le choix des personnes auditionnées par la CNE2 correspond à sa vocation scientifique. La CNE2 nous donne l'état de la science ; c'est à nous qu'il revient de prendre en compte à la fois l'état de la science et celui de la société, par exemple en interrogeant les associations de défense de l'environnement.

Enfin, je partage l'avis de la CNE2 sur la nécessité de la réversibilité, même si la solution belge et française de stockage dans l'argile ne permettra pas, contrairement au stockage dans le granite pratiqué en Suède, de la préserver au-delà de cent ans. À votre avis, convient-il de préciser cette limite dans la loi à venir qui doit fixer une ligne et des objectifs à moyen terme ? Il me semble que ce serait nécessaire.

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