Intervention de Pierre Demeulenaere

Réunion du 10 juin 2014 à 17h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Pierre Demeulenaere :

Pour revenir sur la notion de réversibilité, la Commission n'y est nullement hostile, bien au contraire elle essaye de préciser sa signification et de la traiter de manière opérationnelle. En réalité, la réversibilité est un processus de décision consistant à poursuivre dans une direction ou à revenir en arrière. Ce processus doit prendre en considération plusieurs facteurs : les objectifs sociaux qui sont principalement ceux de la sûreté, le comportement des déchets qui ont une évolution différente en surface et en sous-sol, mais aussi les coûts envisagés, etc. À chaque étape, les décideurs, notamment le législateur, prennent des décisions en fonction de ces différentes variables. L'idée du stockage en profondeur réversible, c'est de ne pas laisser aux générations futures la lourde responsabilité de gérer un entreposage en surface et, en même temps, de veiller à ne pas faire un stockage qui techniquement empêcherait la récupérabilité. À présent, vous nous expliquez que ce principe ne fonctionne pas, puisqu'en fermant les alvéoles, les coûts de retrait deviennent supérieurs à ce qu'ils auraient été en les laissant ouvertes. Mais dans votre raisonnement, vous présupposez que les colis devront être retirés. Or, la loi prévoit non que les colis devront être retirés, mais qu'il doit être possible de le faire en cas de problème.

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