Je partage mon temps entre notre bureau de Paris et celui de Metz. Depuis deux ans, et en particulier cette année, je constate que de très nombreux chefs d'entreprises de PME lorraines délocalisent leurs sociétés, intégralement ou non, vers le Luxembourg voisin. Il s'agit d'un phénomène de départs massifs, à telle enseigne que l'on peut désormais trouver des maisons qui restent à la vente dans des quartiers huppés de Metz où, naguère, les acheteurs n'avaient d'autres choix que de compter sur le bouche à oreille.
Je connais trois chefs d'entreprise, allemands comme moi, qui, après s'être installés en France, l'ont quittée pour l'Allemagne, la Suisse ou le Luxembourg, en raison du niveau des charges sociales et de la fiscalité. L'art de vivre demeure toutefois le grand avantage concurrentiel de la France. Il attire les étrangers et les incite à rester : pour ma part, je n'ai pas l'intention de partir.