Monsieur le rapporteur, les Français avaient bien un retard à rattraper à l'international. Les plus jeunes générations, bercées par internet, ont évolué en termes de pratique des langues étrangères et d'ouverture sur le monde : elles sont désormais très attirées par l'expatriation.
Les lourdeurs administratives ne sont pas le propre de la France. Nous organisons actuellement l'expatriation de quatre-vingts salariés d'un groupe international vers Singapour ; sachez que les formalités d'immigration et d'installation sont extrêmement complexes – un acte de mariage doit être présenté pour la location d'un appartement par un couple ! Sur ce dernier point, il n'y a d'ailleurs pas besoin d'aller si loin pour trouver plus compliqué qu'en France : en Belgique, les nouveaux résidents doivent se déclarer auprès de leur commune de résidence. Cela n'existe pas en France. Il faut donc faire attention à ce que nous disons.
Nos sociétés de relocation ne participent en aucun cas à « l'exil des forces vives ». D'ailleurs, ce terme d' «exil » me gêne. Ce sont les groupes pour lesquels nous travaillons qui prennent la décision d'expatrier des salariés et nous ne jouons qu'un rôle d'organisateur et de coordinateur.