Intervention de Denis Colombi

Réunion du 24 juin 2014 à 16h00
Commission d'enquête sur l'exil des forces vives de france

Denis Colombi :

Je suis moi-même doctorant et je me pose la question de poursuivre. Je peux rapporter ce qui se dit parfois parmi les diplômés : il vaut mieux ne pas faire de post-doctorat à l'étranger si l'objectif est de travailler ensuite en France car le retour sera difficile. En étant à l'étranger, on ne sera plus connu en France, nos travaux n'y seront pas forcément diffusés, on ne sera pas présents dans les colloques ou dans les laboratoires… On peut trouver des solutions, mais cela suppose de revenir régulièrement et de maintenir les contacts. En sciences humaines au moins, le post-doctorat est à la fois une solution séduisante, car il s'agit d'un travail intéressant et qui offre des débouchés professionnels à l'étranger, et, en même temps, il présente un risque, exigeant un vrai travail pour entretenir sa réputation en France, afin de ne pas être oublié, et pour revenir régulièrement participer au marché du travail académique car les auditions se tiennent à certains moments ; il s'agit de processus longs… Cela étant, je ne suis pas un spécialiste du marché académique. Je vous renvoie par exemple à Mme Christine Musselin.

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