Nous sommes payés par le client, à rebours de la pratique habituelle dans laquelle les remisiers sont rémunérés par ceux qui fabriquent les produits d'investissement. Je considère que ce système est malsain, car le conseil est nécessairement biaisé. Ce type de conflit d'intérêts est durement sanctionné par la loi américaine. Mais tous les clients ne sont pas réceptifs à cet argument. Il nous faut surmonter la culture de la gratuité, liée au service public, qui est très forte dans notre pays. Les Français ne sont pas habitués à payer un service ni à considérer le prestataire comme un partenaire susceptible de lui venir en aide en cas de difficultés. La rémunération porte sur le conseil en amont ainsi que sur l'achat immobilier. Nous faisons preuve d'une transparence totale, mais n'échappons pas aux clients indélicats qui exploitent gracieusement les informations que nous leur fournissons.
Toutes les couches de la population sont concernées par le phénomène d'installation à l'étranger. De nombreuses personnes s'installent avec peu de moyens et trouvent des petits boulots sur place. Mais certains pays commencent à faire de l'écrémage : la Thaïlande impose un dépôt bancaire pour toute demande de visa de retraité. Les pays cherchent à attirer les personnes dont le pouvoir d'achat est susceptible de développer la consommation locale.
Notre clientèle est celle qui peut payer notre service. Aujourd'hui, elle est essentiellement composée de personnes dont le patrimoine oscille entre 3 et 15 millions d'euros – les grandes fortunes n'ont pas besoin de nos services, elles sont déjà organisées autrement.