Intervention de Louis Eudes

Réunion du 2 juillet 2014 à 16h00
Commission d'enquête sur l'exil des forces vives de france

Louis Eudes, président de Délocalia :

Le phénomène de la retraite en dehors de son pays a démarré dans les pays du Nord, chez les Scandinaves, les Hollandais et les Britanniques, car le climat est inhospitalier et l'immobilier cher. L'expatriation des Britanniques a néanmoins ralenti lorsque la livre a perdu du terrain par rapport à l'euro. Mais les Britanniques reviennent un peu en France. Le marché est régulé par les disparités de pouvoir d'achat.

Les Américains pratiquent depuis longtemps la retraite dans les pays d'Amérique centrale dans lesquels tout est très bien organisé : visas pour retraités, infrastructures d'accueil.

Parce qu'elle est le dernier pays arrivé sur le marché, la France tâtonne. On a commencé à nier le phénomène qui, en raison de l'attachement viscéral des Français à leur pays et du fait que les autorités voient la population comme source de richesse, n'est pas très bien considéré. Nous avons peut-être perdu la bataille de la mondialisation au XVIIIe siècle, faute de diaspora. Aujourd'hui, cette diaspora existe, elle est une chance. L'expérience acquise par les expatriés est utile à la compréhension du monde par notre pays. Dans les années 1990, alors que les autres pays parlaient de mondialisation, la France vantait l'exception culturelle. Cet autisme a fait beaucoup de mal à la génération des quadras. Les plus jeunes ont compris qu'il fallait aller ailleurs.

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