Vous l'avez souligné, monsieur le ministre : il est essentiel d'analyser les raisons de la simultanéité de ces crises. J'apprécie l'action que vous menez depuis votre prise de fonction ; pour ce qui concerne la Syrie, elle est dans la continuité de ce qu'avait entrepris M. Alain Juppé, mais, de tergiversations en volte-face, on a gâché des occasions désormais irrattrapables et le califat est maintenant installé. Dans ce contexte, imagine-t-on vraiment pouvoir en revenir à la situation antérieure, qui résultait elle-même d'accords controversés passés il y a très longtemps, ou faut-il s'attendre à l'émergence d'une nouvelle carte territoriale des États du Moyen-Orient ? En d'autres termes, doit-on considérer que nous allons contenir ce califat barbare, ou voulons-nous nous donner les moyens de l'éradiquer ?