Je vous remercie, monsieur le ministre, pour la qualité de votre intervention, dont la gravité souligne la justesse de l'action déterminée menée par la France pour combattre la barbarie – illustrée par la mise en scène abjecte de la décapitation de James Foley – exercée par l'État islamique sur les minorités d'Irak. Certes, le gouvernement de M. Al Abadi n'est pas encore constitué ; mais quelle analyse faites-vous du risque d'un nouveau découpage territorial et des conditions qui doivent être remplies pour que l'unité prévale en Irak ?
Dans un premier temps, l'Union européenne a réagi assez lentement, et en ordre dispersé. Mais un Conseil européen se tiendra le 30 août, et la décision unanime d'établir un « pont humanitaire européen » vient d'être prise. Quels moyens y seront consacrés ? Depuis le début de la présidence de M. François Hollande, la France fait beaucoup au nom de la solidarité internationale, au Mali, en Centrafrique, et maintenant en Irak. Comment cet effort est-il pris en compte par l'Union européenne au moment d'évaluer notre déficit public et le respect des critères du pacte de stabilité ?