Certes… La politique étrangère française est partagée entre deux tentations. La première est la tentation neutraliste ; mais comment prétendre être un pays influent si, à chaque fois qu'un engagement est nécessaire, on s'y refuse ? L'autre tentation, qui ne concerne personne ici, c'est l'agitation. Pour ma part, je penche pour une attitude volontaire et raisonnée. Le problème se pose à nouveau aujourd'hui : puisque l'État islamique, califat oblige, considère que Syrie et Irak forment un tout, il est très difficile d'avoir une position à propos de l'Irak, et pas sur la Syrie. Quand nous évoquons cette question avec nos partenaires, ils répondent que la Syrie n'est pas dans le champ d'intervention. Certes, mais le cartésianisme n'est sans doute pas le fort de M. Al-Baghdadi.