Mes chers collègues, je voudrais d'abord excuser le président Luc Chatel, retenu par d'autres obligations.
Nous recevons aujourd'hui des responsables de sites et de médias dédiés aux Français expatriés : Mme Florence Trouillot, directrice de la publication et responsable de la rédaction du site expatunited.com, lequel se définit comme « un site d'entraide et de réseau pour les expatriés et futurs expatriés françaisfrancophones dans le monde entier » ; et M. Hervé Heyraud, président et fondateur de lepetitjournal.com, média en ligne présentant à la fois des informations générales et des informations locales dans 43 villes du monde à l'intention de nos compatriotes expatriés.
Cette table ronde devait également réunir M. Henri Bazerque et Mme Sandrine Chauvet, représentants du site mondissimo.com, mais ils ont fait savoir ce matin auprès du secrétariat qu'ils ne pourraient malheureusement pas être présents en raison de la grève à la SNCF.
L'objet de cette commission d'enquête est de s'interroger sur le phénomène de l'expatriation de nos concitoyens – beaucoup d'entre nous ne sont pas très satisfaits du terme « exil » utilisé dans son intitulé. Il s'agit, comme le répète le président Chatel, de déterminer si ce phénomène et son évolution ne font que témoigner de l'insertion grandissante et souhaitable de la France dans la mondialisation ou si, au contraire, il résulte d'une perte d'attractivité ou de compétitivité de notre pays conduisant nos compatriotes à privilégier un déroulement de leur carrière professionnelle à l'étranger.
Madame, monsieur, il nous a semblé que vos sites Internet respectifs faisaient de vous des observateurs privilégiés de la situation et de l'état d'esprit de nos compatriotes installés à l'étranger. Vous saurez évoquer les raisons de leur départ, l'appréciation qu'ils portent sur leur séjour à l'étranger et leurs intentions quant à un éventuel retour en France. Vous nous direz ainsi quelle photographie on peut faire de la communauté des Français de l'étranger et comment elle a évolué au cours des dernières années.
Il me revient de vous préciser que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.