Intervention de Hervé Heyraud

Réunion du 17 juin 2014 à 17h00
Commission d'enquête sur l'exil des forces vives de france

Hervé Heyraud, président et fondateur du site lepetitjournalcom :

Je suis président et fondateur du site lepetitjournal.com, journal quotidien en ligne dédié aux Français qui vivent à l'étranger, mais aussi aux francophones locaux, qui sont entre 25 % et 30 % à nous lire. J'ai créé ce site en 2001, à l'époque où j'étais expatrié au Mexique.

L'originalité de notre journal est de présenter à la fois des informations générales, notamment via les dépêches de l'Agence France Presse, et des informations sur les thématiques de l'expatriation, touchant aussi bien à la sphère personnelle, qu'à l'emploi, la carrière à l'étranger, la représentation politique des Français de l'étranger au travers des députés, sénateurs, ministres et conseillers à l'Assemblée des Français de l'étranger.

Notre site propose donc des éditions locales, grâce à des partenaires situés dans 43 villes du monde qui exploitent notre marque. Au contact de notre public, ces derniers font de notre site un vrai journal de proximité, qui peut ainsi donner à la fois des informations générales – politiques, sociales, culturelles, économiques – sur le pays où l'on vit, des informations communautaires – sur les Français dans le pays –, et des informations pratiques, visant à faciliter la vie quotidienne des Français installés sur place et confrontés à la barrière culturelle et linguistique.

Initiative privée, indépendante et apolitique, notre journal est gratuit et financé par la publicité.

Aujourd'hui, notre poids sur le marché de l'expatriation est assez important : plus de 350 000 personnes nous lisent chaque mois et un peu plus de 20 millions d'articles seront lus cette année – chiffres appréciables pour un média de niche. Notre public continue de croître : le journal existe depuis treize ans, le réseau de partenaires depuis environ sept ans – nous sommes passés de 3 villes partenaires en 2005 à 43 aujourd'hui –, et il reste de nombreuses zones où, nous l'espérons, les expatriés nous connaîtront à l'avenir.

Je suis rentré en France après avoir passé treize ans à l'étranger. Dans notre bureau à Paris, nous produisons une partie des contenus, relisons et validons l'intégralité des contenus des éditions. Nous apportons tous les supports – informatiques, promotionnels, marketing, référencement par les réseaux sociaux, communication interne – à nos différents partenaires. Nous commercialisons de la publicité auprès d'annonceurs internationaux, qui peuvent ainsi toucher aussi bien un expatrié à Mexico qu'un expatrié à Shanghai.

Ainsi, notre modèle repose à la fois sur la transmission de savoir-faire – nous expliquons à nos différents partenaires comment exploiter notre marque – et sur la mutualisation de moyens. Ce modèle fonctionne bien, puisqu'il permet de partager les charges et les revenus, y compris l'inventaire publicitaire.

Comme je l'ai souligné, notre public grandit. Sachant que 2,5 millions de Français vivent hors de l'Hexagone et que nous avons 350 000 visiteurs uniques chaque mois, nous estimons notre part de marché à environ 15 % – mais des Argentins, des Roumains, des Chinois nous lisent également. Selon nous, la progression du nombre de Français de l'étranger va aller croissant, ce qui laisse augurer de beaux jours pour notre journal.

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